Les troubles de la mémoire chez la victime d’un traumatisme crânien sont un réél problème. Surtout en cas d’accident de la route.

VOIR AUSSI LES PROCEDURES D’INDEMNISATION

La mémoire permet d’enregistrer des informations venant d’expériences et d’événements divers. Elle permet de les conserver et de les restituer. Pour cela, divers réseaux neuronaux sont impliqués dans différents types de mémorisation.

Les trois étapes de la mémorisation sont l’encodage, la consolidation, la récupération. Elle se fait dans les régions occipito-temporo-pariétal. Ce sont les zones de stockage et nécessite une consolidation du stockage.

Ainsi et selon la source d’information, le stockage n’est pas fait au même endroit. Un souvenir est la reconstitution d’un événement passé.

Les différentes mémoires chez la victime d’un traumatisme crânien

Il existe plusieurs formes de mémoire. Cinq plus précisément impliquant des réseaux neuronaux distincts bien qu’interconnectés.

  • La mémoire de travail (à court terme) est au coeur du réseau.
  • Celle dite sémantique et la mémoire épisodique sont deux systèmes de représentation consciente à long terme.
  • La mémoire procédurale permet des automatismes inconscients.
  • Mais également la mémoire perceptive est liée aux sens. Cet ensemble complexe est indispensable à l’identité, à l’expression, au savoir, aux connaissances, à la réflexion et même à la projection de chacun dans le futur.
  • La mémoire à court terme est la mémoire de travail. Permet de suivre le présent, de faire les liens, parler, ne dure que quelques secondes.

La mémoire de travail

Cette mémoire permet de stocker temporairement une information en relation avec une performance lors d’une tâche cognitive telle que le calcul. Elle permet la résolution d’un problème ou la lecture. Elle est donc nécessaire à la continuité d’une activité.

L’administrateur central fait le lien entre le calepin visuo-spatial et la boucle phonologique.

Mémoire procédurale

Cette mémoire concerne les aptitudes ou les habiletés sensori-motrices apprises, le savoir-faire. C’est la mémoire des automatismes.

Elle permet de conduire, de marcher, faire du vélo ou du ski sans avoir à réapprendre à chaque fois. Cette mémoire est particulièrement sollicitée chez les artistes ou encore les sportifs pour acquérir des procédures parfaites et atteindre l’excellence.

Ces processus sont effectués de façon implicite, c’est à dire inconsciente. La personne ne peut pas vraiment expliquer comment elle procède, pourquoi elle tient en équilibre sur ses skis ou descend sans tomber. Les mouvements se font sans contrôle conscient et les circuits neuronaux sont automatisés. Elle demande de nombreuses répétitions pour se créer. Quand quelqu’un a du mal apprendre quelque chose, on peut s’appuyer sur la mémoire procédurale.

Mémoire sémantique

C’est l’ensemble des connaissances que nous avons sur le monde, y compris le langage. C’est une accumulation d’épisodes identiques qui, répétés, finissent par former une connaissance détachée de son contexte (on ne se rappelle pas quand on l’a appris).
La mémoire sémantique permet l’acquisition de connaissances générales sur soi (son histoire, sa personnalité) et le monde (géographie, politique, actualité, nature, relations sociales ou encore expérience professionnelle). C’est la mémoire du savoir et de la connaissance. Elle concerne des données personnelles accessibles à notre conscience et que l’on peut exprimer.

Mémoire épisodique

Cette mémoire stocke les événements personnels indexés dans leur contexte spatial, temporel et émotionnel. Ce sont les épisodes de notre vie.
La mémoire épisodique est une forme de mémoire explicite. Elle permet de se souvenir de moments passés (événements autobiographiques) et de prévoir le lendemain.

En effet, lorsqu’on demande à une personne d’évoquer un souvenir qui s’est déroulé au cours des derniers mois ou de penser aux prochaines vacances afin d’imaginer ce qui va s’y passer, ce sont les mêmes circuits cérébraux qui sont activés. Les détails des souvenirs épisodiques se perdent avec le temps. Les traits communs aux différents événements vécus s’amalgament les uns aux autres pour devenir des connaissances qui ne sont plus liées à un événement particulier. Le plupart des souvenirs épisodiques se transforment donc, à terme, en connaissances générales.

Les lésions dues à un traumatise crânien

Le traumatisé crânien peut être victime d’une amnésie rétrograde.

Il s’agit de la perte d’une partie de la vie avant l’accident. En effet, la mémoire épisodique est plus fragile que la mémoire sémantique.

Amnésie antérograde signifie la perte de la mémoire de ce qui se passe depuis l’accident.

L’ensemble de ces troubles doivent faire l’objet d’une évaluation par un neuropsychologue.

Ces évaluations sont indispensables pour l’expertise médicale de la victime d’un accident.

VOIR AUSSI L’EXPERTISE MEDICALE DU TRAUMATISME CRANIEN

Elles permettront à votre avocat en droit médical de sensibiliser l’expert sur vos pathologies et vos troubles afin d’obtenir la meilleure indemnisation possible.